mardi 27 mars 2012

Franz Bartelt, Edward Limonov et Georges Simenon en librairie cette semaine

Un seul vrai nouveau roman dans ma sélection cette semaine. Mais celui d'un écrivain qui ne cesse de montrer combien son univers personnel est riche - on le vérifiera, je l'espère, avec Le testament américain. Edward (ou Édouard, pour certains éditeurs) Limonov, après avoir été remis en lumière par l'ouvrage d'Emmanuel Carrère l'an dernier, trouve dans son passé assez de matière déjà écrite pour reconstituer une œuvre. Quant à Georges Simenon, il fait l'objet d'approches diverses au fil des années, et chacune permet de l'envisager sous un angle intéressant.

Le village de Neuville s'enorgueillit d'avoir vu naître, à la faveur d'un accident d'avion, l'illustre Clébac Darouin, milliardaire américain. Celui-ci est resté reconnaissant à ce coin de campagne de lui avoir permis de voir le jour, et il inonde le bourg de ses bienfaits. Son dernier cadeau est le plus somptueux: il offre par testament aux Neuvillois un cimetière hors normes. Chaque habitant y aura sa tombe, vaste comme une maison. La cité funéraire se bâtit à l'abri de murs, et chacun y a son petit palais de marbre. Le nouveau cimetière va bientôt attirer les journalistes (dont la jeune et trop excitante Anne-Marie), mais aussi quelques complications inattendues...
On retrouve ici l'univers inimitable de Franz Bartelt, et son style formidable de précision, d'ironie et de roublardise. 
De 1980 au début des années 1990, Edouard Limonov a séjourné à Paris et, outre la rédaction de nombreux ouvrages, a multiplié les collaborations dans la presse dont la plus célèbre fut sans aucun doute celle au journal littéraire et impertinent L'Idiot international, auquel des esprits originaux et talentueux qui y ont collaboré: Philippe Murray, Patrick Besson, Charles Dantzig, Christian Laborde, Morgan Sportès, Marc-Edouard Nabe, etc. Ce sont tous les articles parus dans ce périodique qui sont ici rassemblés. Ils constituent un ensemble important car Limonov réagit à chaud face aux bouleversements du monde. Il faut reconnaître qu'à cette époque ils n'ont pas manqué: chute du Mur de Berlin, effondrement de l'Union soviétique, première guerre du Golfe, éclatement de la Yougoslavie. C'est dans ce contexte houleux que Limonov s'en donne à cœur joie pour donner son avis toujours excentrique et subversif.
Cette publication est attendue de longue date. Elle permettra de juger sur pièce ces articles depuis longtemps introuvables.

Premier volume de l'intégrale des «romans durs» de Georges Simenon. Le créateur de Maigret montre «l'homme nu», avec ses faiblesses et sa grandeur.
Sommaire
Le Relais d'Alsace
Le Passager du Polarlys
Les Fiançailles de Monsieur Hire
Le Coup de Lune
La Maison du canal
L’Âne rouge
Les Gens d'en face
Le Haut Mal
L'Homme de Londres
Le Locataire
Quatrième de couverture
1931-1934
«Un vrai roman...»
«– C'est fini, j'arrête... – Vous êtes fou! Vous allez vous casser le nez en essayant d'écrire autre chose que du roman policier! – Finissons-en avec Maigret. Je n'ai plus besoin de fil conducteur... Je pense pouvoir écrire maintenant un vrai roman...»
Conversation entre Simenon et son éditeur Fayard [1933?]
Les volumes 2 et 3 paraissent en même temps. Neuf autres suivront.

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