Ils arrivent, ils sont presque là. Ce sont les trois livres les plus tentants de la semaine - à mes yeux, bien entendu, mais ils me suffisent bien.
Des textes inédits de Nicolas Bouvier rédigés en des pays sur lesquels
il n’a rien publié de son vivant : telles sont les pépites de ses
archives sur près d’un demi-siècle, du jeune homme de dix-huit ans qui
en 1948 écrit son premier récit de voyage entre Genève et Copenhague,
rempli d’illusions qu’il veut «rendre réelles», à l’écrivain reconnu
qui en 1992 sillonne les routes néo-zélandaises, à la fois fourbu et
émerveillé.
On visitera aussi avec lui la France et l’Afrique du Nord de 1957-1958 lors d’une tournée de films-conférences, on parcourra la campagne de Java en 1970 à bord d’une locomotive, on accompagnera des touristes en Chine en 1986 et on fera du tourisme avec son épouse au Canada en 1991.
Tout le talent de Nicolas Bouvier apparaît dans ces carnets : portraitiste et observateur hors pair, mais également reporter, historien, ethnographe, conférencier, photographe, poète. La brièveté des notations, les feuilles de route, l’absence de relecture et de projet littéraire rendent particulièrement attachantes ces pages qui s’adressent aux lecteurs-voyageurs comme à tous les amateurs de l’auteur genevois. Car, dans ce recueil où l’on retrouve la profondeur historique et le charme du Bouvier écrivant, scintille le Bouvier écrivain.
On visitera aussi avec lui la France et l’Afrique du Nord de 1957-1958 lors d’une tournée de films-conférences, on parcourra la campagne de Java en 1970 à bord d’une locomotive, on accompagnera des touristes en Chine en 1986 et on fera du tourisme avec son épouse au Canada en 1991.
Tout le talent de Nicolas Bouvier apparaît dans ces carnets : portraitiste et observateur hors pair, mais également reporter, historien, ethnographe, conférencier, photographe, poète. La brièveté des notations, les feuilles de route, l’absence de relecture et de projet littéraire rendent particulièrement attachantes ces pages qui s’adressent aux lecteurs-voyageurs comme à tous les amateurs de l’auteur genevois. Car, dans ce recueil où l’on retrouve la profondeur historique et le charme du Bouvier écrivant, scintille le Bouvier écrivain.
Le gardien d’une somptueuse maison du quartier huppé de Borodi Lane à Los Angeles, dont la construction a été suspendue sans raison apparente, trouve sur le chantier deux corps enlacés dans une position non équivoque. Le garçon a pris une balle dans la tête, la fille a été étranglée après avoir été violée avec une bouteille.
Qui sont-ils?
Pas de problème pour lui: l'inspecteur Milo Sturgis et son comparse le psychologue Alex Delaware apprennent sans difficulté qu’il s’agit de Des, un jeune architecte employé par Helga Gemein, dont l'agence à forte tendance écologiste vient de fermer ses portes. Pour la jeune et jolie victime, en revanche, mystère total.
Au fur et à mesure des pistes qui s'ouvrent à eux, les deux enquêteurs constatent que personne ne veut leur parler, qu'il s'agisse de voisins ou d'agences gouvernementales. Et quand enfin ils découvrent que la bâtisse appartenait au sultan milliardaire d'une île indonésienne, et que Des avait fricoté avec les éco-terroristes pendant ses années de fac, un incendie criminel détruit la maison de Borodi Lane, relançant totalement l'enquête.
Une façon de chanter constitue le deuxième volet de l'autobiographie
poétique entamée par Jean Rouaud avec Comment gagner sa vie honnêtement.
Alors que le premier tome racontait les années d'après mai 68, les
voyages en auto-stop, les petits boulots et les expériences hasardeuses
des jeunes adeptes de la vie en communauté, Une façon de chanter, à
l'occasion de la mort d'un proche, remonte vers l'enfance et
l'adolescence.
Comme le disparu est ce même cousin qui a offert à
l'auteur sa première guitare, ce dernier en profite pour tendre
l'oreille vers les lointains de sa jeunesse. Et le moins qu'on puisse
dire c'est que la bande-son du village natal était rudimentaire: les
cloches de l'église, le marteau du maréchal-ferrant, le cri d'un goret
égorgé par le charcutier, et derrière le mur du jardin la seule musique
d'un piano sous les doigts de l'oncle Émile. On comprend pourquoi
l'arrivée brusque, par l'entremise du transistor, des groupes
anglo-saxons, va bousculer ce monde ancien où l'on chantait encore
Auprès de ma blonde. Et pour accompagner cette prise de pouvoir par la
jeunesse, pas de meilleur passeport que l'apprentissage de la guitare.
L'intime et le collectif se mêlent dans le flux d'un récit mouvant et
drôle, où l'on croise certaines figures déjà rencontrées comme celles de
la mère et du père, mais aussi une charmante vieille dame professeur de
piano, un naufragé volontaire, une famille allemande accueillante et le
jeune Rimbaud plaquant des accords sur un clavier taillé dans sa table
de travail. Autant d'évocations que ponctue la très riche bande musicale: Dylan, les Byrds, Graeme Allwright, les Kinks et bien d'autres sont
convoqués pour raconter en musique ce changement de monde, sans oublier
les refrains balbutiants, composés par un jeune homme sombre derrière
lequel on reconnaît Jean Rouaud lui-même gagner sa vie honnêtement.
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