Difficile, après avoir été accompagné depuis si longtemps par ses chansons, de se dire que David Bowie est mort. Il nous aura surpris jusqu'au bout, avec un retour gagnant (Blackstar) pour son 69e anniversaire, après tant d'années où on l'avait dit malade, incapable de chanter encore, et puis voilà que, quand même...
Quel rapport avec la littérature, direz-vous? Je ne sais pas, moi, sinon qu'il m'a fait vibrer autant que certains écrivains. Et que, quand je l'ai vu arriver sur scène du côté de 1978, la seule fois que j'ai assisté à un de ses concerts, au premier coup d’œil, je l'ai pris pour Le Clézio - je ne suis pas très physionomiste, on est bien d'accord.
Je déconne, je déconne, pendant que "Suffragette City" explose mon ordinateur et que j'essaie de rassembler les morceaux. J'ai été à deux doigts, la semaine dernière, d'écrire un article sur Blackstar dans la page culturelle que je donne chaque semaine aux Nouvelles, un journal de Madagascar - avant d'être rattrapé par la pression des commémorations de l'attentat à Charlie et de ressortir des archives un entretien avec Wolinski.
Sommes-nous tous destinés à finir en archives? Si j'avais parlé de David Bowie vendredi, jour de son anniversaire, jour de la sortie de l'album, il aurait été vivant. Quand j'en parlerai, une semaine plus tard (une semaine trop tard?), tout est devenu archive. "Ashes to ashes"...
Mais non, il n'est jamais trop tard. Puisque je l'écoute. Et, j'en suis presque certain, vous aussi...
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