jeudi 30 novembre 2017

«Lire» et «Le Point» font leurs choix

Et, à la fin, il en reste de moins en moins (tandis que s'empilent les dizaines, les centaines de livres à paraître en janvier, février, etc., prochains). Les prix littéraires ont réduit la rentrée littéraire à sa portion congrue, les magazines proposent maintenant leurs choix, en particulier Lire dont le palmarès, depuis qu'il est encombré de multiples catégories, est devenu peu lisible, mais c'est ainsi et c'est bien le droit de la rédaction de pratiquer selon sa propre méthode. Méthode qu'on connaît d'ailleurs peu et qui aboutit, en 2017, à un double choix pour le meilleur livre de l'année. Deux traductions, on le note, sans donc oublier de citer les traductrices et traducteur:
  • Karl Ove Knausgaard. Aux confins du monde (Denoël), traduit du norvégien par Marie-Pierre Fiquet
  • Claudio Magris. Classé sans suite (Gallimard, L'Arpenteur), traduit de l'italien par Jean et Marie-Noëlle Pastureau

Dans le domaine de la littérature, le meilleur roman français est Face au Styx, de Dimitri Bortnikov (Rivages); le meilleur roman étranger, Underground Railroad, de Colson Whitehead (Albin Michel), traduit de l'américain par Serge Chauvin; le meilleur récit, Souvenirs de la marée basse, de Chantal Thomas (Seuil); les meilleures révélations, L'avancée de la nuit, de Jakuta Alikavazovic (L'Olivier), et Les fantômes du vieux pays, de Nathan Hill (Gallimard), traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Mathilde Bach; les meilleurs premiers romans, Fief, de David Lopez (Seuil), et Le cœur battant de nos mères, de Britt Bennett (Autrement), traduit de l'américain par Jean Esch; la meilleure autobiographie, Jours barbares, de William Finnegan (Sous-sol), traduit de l'américain par Frank Reichert.
Pour les autres catégories (il en reste dix), je vous renvoie au numéro de Lire qui doit être arrivé ou ne tardera pas à arriver dans votre kiosque préféré, s'il reste un kiosque près de chez vous - il y a aussi des Maisons de la presse - ou à Livres Hebdo qui reprend intégralement la liste.
Le Point ne fait que le tri de la qualité, sans se soucier des étiquettes. Dans ses 25 livres de l'année, on trouve donc Underground Railroad, de Colson Whitehead, à côté de la réédition en poche de La servante écarlate, de Margaret Atwood (Laffont, traduit de l'anglais par Sylviane Rue) - alors que Lire a choisi, comme meilleur livre de SF/Fantasy, par la même romancière, le plus frais C'est le coeur qui lâche en dernier (Laffont, traduit par Michèle Albaret-Maatsch).
On croise des lauréats du Prix Nobel de littérature - Patrick Modiano ou Orhan Pamuk -, des historiens - Patrick Boucheron ou Patrice Gueniffey - et, si vous en voulez davantage, vous trouverez un psychologue (Steven Pinker), un essayiste décédé (Umberto Eco), d'autres écrivains en pagaille...

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