mardi 5 mars 2019

Féminisation, le débat en... 1891 (4)

Échos

Mme M.-L. Gagneur prend des voies détournées pour conduire les femmes à l’Académie ; mais elle n’en soulève pas moins une question des plus ardues, sous les auspices d’un exposé des motifs qui commence ainsi :
« Longtemps hostile et railleur envers la femme désireuse de développer ses facultés et d’en trouver l’utile emploi, l’homme paraît se résigner à lui faire une place dans toutes les branches de l’activité intellectuelle. »
Que va-t-il se passer ? – Tout simplement ceci : On demande à l’Académie de créer le féminin des substantifs suivants :
« Écrivain, auteur, docteur, sauveur, orateur, administrateur, sculpteur, partisan, témoin et confrère. »
Voyez-vous les académiciens à la recherche du meilleur féminin de ces substantifs-là ? – Passe encore pour « docteur » ou pour « orateur » ; mais le féminin de « confrère ? »
M. de Broglie va s’écrier : « Proh Pudor ! » Fort heureusement que Meilhac est là pour répondre : « Et ta sœur ? »
Franc-Tireur.
La France, 29 juillet 1891

Ce dossier a pris des proportions imprévisibles et sa publication intégrale risque de faire déborder ce blog. Il deviendra donc, dès ce vendredi 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, un petit livre (moins de 100 pages) numérique dont voici déjà la couverture, en attendant le lien renvoyant vers la page qui lui sera consacrée incessamment sur le site de la Bibliothèque malgache.

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