Je ne sais pas trop comment l'Académie française s'organise pour, avec deux yeux par siège, continuer à surveiller trois romans, comme l'eau prête à bouillir sur le feu. On enlèvera le contenant le 27 octobre, d'ici là le contenu se sera encore évaporé, mais ils sont quelques-uns déjà à ne plus être près de la flamme - si c'est une flamme, ce pourrait être un four solaire, au fond.
Bref, Eric Deschodt, Gaël Faye, Philippe Forest, Stéphane Hoffmann, Marcus Malte, Karine Tuil et Eric Vuillard n'appartiennent plus à la deuxième sélection, réduite de dix à trois titres. On n'a pas fait dans la demi-mesure.
Ceux qui restent:
- Adélaïde de Clermont-Tonnerre. Le dernier des nôtres (Grasset)
- Benoît Duteurtre. Livre pour adultes (Gallimard)
- Sylvain Prudhomme. Légende (Gallimard/L’arbalète)
C'est très bien, Prudhomme, un peu moins bien cependant que son précédent roman Les grands. Ce n'est pas mal, Adélaïde de Clermont-Tonnerre, mais un peu moins bien que ce qu'on dit. Reste Duteurtre, j'attends d'avoir lu son livre pour me faire un avis.
Et si, vous aussi, vous brûlez de ne pas attendre les proclamations des prix littéraires pour lire les ouvrages des futurs lauréats, reportez-vous à cette compilation des principales sélections. Ou des sélections des principaux prix. Ou réputés tels, en fonction généralement du chiffre d'affaires qu'ils génèrent. Comme vous voulez.
Quoi qu'il en soit, seuls les académiciens ne savent pas, ou font semblant de ne pas savoir, que deux des trois romans sélectionnés sont publiés chez Gallimard - on ne juge que les textes, pas le nom de l'éditeur, dans cette noble assemblée.
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