On le sait depuis le premier volume de Millénium, et je parle ici pour les lecteurs de poches puisque les autres n'ont plus rien à apprendre depuis longtemps, le personnage de Lisbeth Salander est à la fois attachant et bourré de mystères. Cette jeune femme atypique, hackeuse de haut vol, préserve les secrets de sa vie avec autant de volonté qu'elle en met à percer ceux des autres.
Après Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, il était donc assez logique que Stieg Larsson se concentre surtout sur son principal personnage féminin dans La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette.
La fille en question est évidemment Lisbeth Salander, dont il reste à comprendre le rêve, en même temps que tout ce qui a fait d'elle ce qu'elle est devenue. Pourquoi aussi elle a disparu de tous les radars, et en particulier de celui que Mikael Blomkvist braque dans toutes les directions avec l'espoir de la revoir - cela se fera, dans des circonstances très différentes de ce qu'il avait espéré, avec de la violence, du sang, et un réseau d'indices qui dessinent une affaire au moins aussi complexe que dans le volume initial.
Comme avec celui-ci, je me suis laissé avoir pour la deuxième fois, complètement. Entraîné par la vitesse du récit, plongé dans des nœuds apparemment inextricables, j'ai presque regretté d'en arriver à la fin. Oui, c'était bon. Oui, le texte contient bien quelques scories et je me suis dit parfois qu'il aurait pu être encore meilleur. Mais, franchement, le besoin de rigueur littéraire arrive parfois à se faire oublier quand la tension est tenue à ce point pendant 800 pages. Du moins cette absence ne m'a-t-elle guère troublé ici.
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