Quand le seul véritable témoin d’un crime est incapable de parler, le commissaire Richard Jury ne peut s’empêcher d’imaginer ce qu’il pourrait dire. Mais comment comprendre le regard d’un chat, même si celui-ci a dû assister au meurtre de Mariah Cox? Bibliothécaire sans histoires, elle menait en réalité une double vie qui explique l’élégance des vêtements trouvés sur son cadavre, derrière un pub.
Martha Grimes, qui a donné depuis longtemps une vraie vie à son personnage fétiche, l’approfondit de livre en livre. Jury n’est pas insensible au charme féminin en général mais pense surtout à Lu, encore à l’hôpital après une mésaventure racontée dans un volume précédent. Son esprit vagabonde parfois loin de l’enquête. Il y revient cependant toujours, ne serait-ce que parce qu’elle se complique avec la découverte d’un deuxième cadavre. Et parce que la femme de Cummins, le flic local, est assez obsédée par les chaussures de luxe pour que ses lumières soient précieuses.
Il y a, dans Ce que savait le chat comme dans les autres polars de Martha Grimes, moins de surprises que de confort provoqué par des habitudes bien ancrées. Mais l’intrigue est construite à l’ancienne, avec un soin maniaque pour poser des indices discrets et élaborer des pistes qui seront suivies en vain. C’est de la belle ouvrage, au classicisme solide.
Est-ce une traduction ? Oui, n'est-ce pas, Martha Grimes est sûrement anglaise... J'ai lu quelque part que le lien entre le polar (généralement sanglant) et les écrivaines de langue anglaise était presque "consusbtantiel" - et c'est encore le prétexte à divagations. C'est en soi quelque chose de romanesque, toutes ces dames anglaises, qu'on imagine au jardin, bouturant leurs rosiers en portant de charmants chapeaux de paille, alors que dans un coin de leur tête, elles assassinent, trucident, reniflent, traquent et élaborent des intrigues toujours plus sombres...
RépondreSupprimerOui, c'est une traduction, mais de l'anglais... des États-Unis.
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