Les libraires, faut-il le rappeler, occupent une place majeure dans le réseau du livre. On parle là, bien entendu, de ceux qui lisent, qui défendent leurs coups de cœur (au hasard... euh.. Gérard Collard?), qui ne se contentent pas de placer en avant les piles de meilleures ventes pré-programmées dès la prise des commandes, c'est-à-dire des mois avant la sortie des livres, le plus souvent.
Ces libraires-là sont en train de lire, d'écouter ce qui se dit dans leur milieu, de suivre les conseils éclairés de personnes en qui ils ou elles ont confiance, de sorte qu'après avoir fait leurs meilleurs choix, leurs fidèles clients, ceux qui savent de qui vient un avis motivé, puissent à leur tour continuer à leur faire confiance.
Entre clients-lecteurs et libraires-lecteurs, des complicités se nouent et, à l'initiative généralement des seconds, des prix littéraires se montent. En cette saison, ils ont encore un œil sur les sorties récentes, car il faut bien continuer à vendre des livres pendant l'été, mais déjà l'autre œil sur les parutions à venir. Les librairies Filigranes, à Bruxelles (et à Knokke-le-Zoute), ont ainsi créé leur prix il y a deux ans. Adélaïde de Clermont-Tonnerre a reçu le premier, Thomas Gunzig, le deuxième. L'édition 2018 a retenu cinq romans (dont deux premiers), trois déjà parus, deux à paraître - deux Belges et trois Français, une femme et quatre hommes. L'annonce du prix se fera le 21 septembre.
- Adeline Dieudonné. La vraie vie (L'Iconoclaste)
- Vincent Engel. Maramisa (Les Escales)
- Jérémy Fel. Helena (Rivages)
- Nicolas Gaudemet. La fin des idoles (TohuBohu)
- Raphaël Jerusalmy. La rose de Saragosse (Actes Sud)
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