Dans
le respect de la grande tradition annuelle, l'académie Goncourt a
réduit de treize à huit le nombre de romans dans lesquel elle continue à
chercher son lauréat 2011. Une vraie confirmation: la présence de David
Foenkinos, dont Les souvenirs n'est cependant peut-être plus le favori unique (et très loin d'être mon préféré). Une vraie surprise, doublée d'une injustice: la disparition de Limonov, d'Emmanuel Carrère, un livre très supérieur à tout ce que j'ai lu de cette rentrée (c'est-à-dire quelques-uns, quand même).
Il
me semble que Delphine de Vigan, passée pas loin la dernière fois avec
un roman honorable, a toutes ses chances maintenant avec un roman
bouleversant, Rien ne s'oppose à la nuit. Mais tous les autres, y compris le premier roman d'Alexis Jenni, L'art français de la guerre,
pourraient faire de beaux Goncourt. Rendez-vous dans trois semaines
pour une liste encore plus réduite, probablement de moitié. En
attendant, voici ceux qui restent aujourd'hui:
- Sorj Chalandon. Retour à Killybegs (Grasset)
- David Foenkinos. Les souvenirs (Gallimard)
- Alexis Jenni. L’art français de la guerre (Gallimard)
- Carole Martinez. Du domaine des murmures (Gallimard)
- Véronique Ovaldé. Des vies d’oiseaux (L’Olivier)
- Morgan Sportès. Tout, tout de suite (Fayard)
- Lyonel Trouillot. La belle amour humaine (Actes Sud)
- Delphine de Vigan. Rien ne s’oppose à la nuit (Lattès)
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