Les yeux se tournent vers Bruxelles en cette fin de saison des prix littéraires - et non, non, ça n'a rien à voir avec les origines du père Smet. Dans la journée, le jury du Prix Rossel se réunira pour choisir un ouvrage parmi les cinq retenus dans la sélection. Mais, hier déjà, la capitale belge accueillait les lauréats du Prix du Livre européen. Raffaele Simone, côté essai, pour Si la démocratie fait faillite (Gallimard), ouvrage sur lequel je n'ai pas grand-chose à vous dire. Et, pour la fiction, le mieux connu (de moi au moins) David Van Reybrouck, pour un livre il est vrai à peine romancé, ce qui semble être devenu, après de Goncourt, une spécialité de son éditeur Actes Sud, Zinc (traduit du néerlandais par Philippe Noble).
C’est l’histoire d’un homme né en 1903 dans le minuscule
Etat de Moresnet-Neutre où sa mère, domestique de Düsseldorf engrossée par son
patron, s’est réfugiée et a accouché. Emil Rixen, confié à quatre ans à des
parents adoptifs, ignore alors évidemment tout du passé industriel de ce
territoire sur lequel sa vie a commencé et finira. Mais l’Histoire ne tarde pas
à jouer avec les frontières. Occupation allemande en 1915, basculement vers la
Belgique après le traité de Versailles en 1919, nouvelle occupation allemande
de 1940 à 1945, retour à la Belgique, dans la zone géographique germanophone
dont les limites sont fixées en 1962…
C’est l’histoire d’un homme qui, en raison de ces soubresauts historiques, a eu cinq nationalités au cours de son existence. « Il n’a pas traversé de frontières, ce sont les frontières qui l’ont traversé », écrit dans Zinc David Van Reybrouck. Qui, à travers le parcours d’Emil Rixen et ses frontières, dessine les contours de quelques folies humaines.
Par ailleurs, le jury lycéen du Femina a aussi annoncé, hier, son choix pour 2017: le premier roman de Jean-Baptiste Andrea, Ma reine (L'Iconoclaste), qui avait déjà reçu le Prix du Premier roman après avoir été très remarqué dans la rentrée littéraire.
C’est l’histoire d’un homme qui, en raison de ces soubresauts historiques, a eu cinq nationalités au cours de son existence. « Il n’a pas traversé de frontières, ce sont les frontières qui l’ont traversé », écrit dans Zinc David Van Reybrouck. Qui, à travers le parcours d’Emil Rixen et ses frontières, dessine les contours de quelques folies humaines.
Par ailleurs, le jury lycéen du Femina a aussi annoncé, hier, son choix pour 2017: le premier roman de Jean-Baptiste Andrea, Ma reine (L'Iconoclaste), qui avait déjà reçu le Prix du Premier roman après avoir été très remarqué dans la rentrée littéraire.
Shell, qu’on appelle
ainsi à cause de son blouson, a douze ans et vit dans la station-service de ses
parents. Il en a assez d’être traité comme un enfant. Il veut être un homme,
faire la guerre, et part vers la montagne. Ses jours difficiles sont illuminés
par la rencontre de Viviane, petite séductrice avide de tester son pouvoir.
Shell, subjugué, croit tout ce qu’elle dit. C’est beau. Mais il y a du danger à
suivre sa reine les yeux fermés.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire