Je profite du Salon du Livre de Paris pour vous abreuver, aujourd'hui, de sons renvoyant à l'écrit sous toutes ses formes. Car le numérique fait parler de lui, nous ne manquerons pas d'écouter ce qu'on en dit. Le Zapculture de la semaine est téléchargeable en passant par le casque...
L'actualité culturelle du Rendez-vous (France Culture) présente brièvement les grandes tendances de la littérature d'aujourd'hui, comme on le fait dans les saisons de défilés. Autofiction et alterfiction sont au rendez-vous. (0'25"-2'19")
Le téléphone sonne (France Inter) avait rassemblé un plateau de spécialistes pour répondre aux questions multiples et variées des auditeurs à propos du livre numérique. Nous entendrons successivement:
Thierry Pech, d'Alternatives Economiques (qui publie une enquête sur La révolution du livre), évoquer le problème du prix du livre numérique;
Virginie Clayssen, Présidente des Commissions Numérique et Nouvelles technologies du Syndicat national de l'Edition, et chargée chez Editis du développement numérique et de la veille sur les domaines du numérique et de l'édition, parler du rôle des libraires;
Olivier Donnat, sociologue, qui a dirigé l'étude du Ministère de la Culture et de la Communication sur "Les pratiques culturelles à l'ère numérique", chargé de recherches au Département des études, de la prospective et des statistiques, nuancer la place du numérique en fonction des secteurs d'édition;
François Gèze, Président des Editions La Découverte, évoquer les progrès à venir. (2'19"-4'38")
Mais tout n'est pas rose dans l'univers électronique, comme le prouvent trois extraits du Rendez-vous. Ainsi, les chercheurs éprouvent des difficultés à lire les archives que Salman Rushdie leur a confiées (4'38"-5'14"). Nina Bouraoui réagit en évoquant, non sans nostalgie, le temps où elle écrivait sur des cahiers Clairefontaine (5'14"-6'08"). Et les créateurs de bande dessinée montent au front pour défendre leurs droits (6'08"-7'36").
Retour vers le livre papier pour les dernières séquences, consacrées à deux romancières primées pendant le Salon du Livre.
Je vous ai parlé déjà de La centrale, d'Elizabeth Filhol, et de son prix France Culture/Télérama.
J'ignorais qu'elle avait fait preuve d'une grande discrétion depuis la sortie de son livre en janvier, au point de n'avoir donné aucun entretien à une radio ou à une télévision. Cette lacune est comblée grâce à Tout arrive (France Culture). Elisabeth Filhol explique en quoi l'univers d'une centrale nucléaire lui semblait se prêter au cadre d'un roman. Elle ne s'était pas trompée. La technologie est un terrain que, comme tous les autres, la littérature est capable d'investir pour nous aider, sinon à la comprendre, au moins à l'approcher avec la sensibilité particulière de l'écriture. (7'36"-8'41")
Quant à Kim Thúy, elle a reçu le prix RTL/Lire pour Ru, que je n'ai malheureusement pas lu mais que Laissez-vous tenter (RTL) vous présente avec elle. Cette Québécoise d'origine vietnamienne s'est inspirée de sa vie pour écrire un roman qui a été très bien accueilli. L'éditeur le décrit ainsi:
Une femme voyage à travers le désordre des souvenirs: l'enfance dans sa cage d'or à Saigon, l'arrivée du communisme dans le Sud-Vietnam apeuré, la fuite dans le ventre d'un bateau au large du golfe de Siam, l'internement dans un camp de réfugiés en Malaisie, les premiers frissons dans le froid du Québec. Récit entre la guerre et la paix, Ru dit le vide et le trop-plein, l'égarement et la beauté. De ce tumulte, des incidents tragi-comiques, des objets ordinaires émergent comme autant de repères d'un parcours. En évoquant un bracelet en acrylique rempli de diamants, des bols bleus cerclés d'argent ou la puissance d'une odeur d'assouplissant, Kim Thúy restitue le Vietnam d'hier et d'aujourd'hui avec la maîtrise d'un grand écrivain. (8'41"-9'57")
A la semaine prochaine...
L'actualité culturelle du Rendez-vous (France Culture) présente brièvement les grandes tendances de la littérature d'aujourd'hui, comme on le fait dans les saisons de défilés. Autofiction et alterfiction sont au rendez-vous. (0'25"-2'19")
Le téléphone sonne (France Inter) avait rassemblé un plateau de spécialistes pour répondre aux questions multiples et variées des auditeurs à propos du livre numérique. Nous entendrons successivement:
Thierry Pech, d'Alternatives Economiques (qui publie une enquête sur La révolution du livre), évoquer le problème du prix du livre numérique;
Virginie Clayssen, Présidente des Commissions Numérique et Nouvelles technologies du Syndicat national de l'Edition, et chargée chez Editis du développement numérique et de la veille sur les domaines du numérique et de l'édition, parler du rôle des libraires;
Olivier Donnat, sociologue, qui a dirigé l'étude du Ministère de la Culture et de la Communication sur "Les pratiques culturelles à l'ère numérique", chargé de recherches au Département des études, de la prospective et des statistiques, nuancer la place du numérique en fonction des secteurs d'édition;
François Gèze, Président des Editions La Découverte, évoquer les progrès à venir. (2'19"-4'38")
Mais tout n'est pas rose dans l'univers électronique, comme le prouvent trois extraits du Rendez-vous. Ainsi, les chercheurs éprouvent des difficultés à lire les archives que Salman Rushdie leur a confiées (4'38"-5'14"). Nina Bouraoui réagit en évoquant, non sans nostalgie, le temps où elle écrivait sur des cahiers Clairefontaine (5'14"-6'08"). Et les créateurs de bande dessinée montent au front pour défendre leurs droits (6'08"-7'36").
Retour vers le livre papier pour les dernières séquences, consacrées à deux romancières primées pendant le Salon du Livre.
Je vous ai parlé déjà de La centrale, d'Elizabeth Filhol, et de son prix France Culture/Télérama.
J'ignorais qu'elle avait fait preuve d'une grande discrétion depuis la sortie de son livre en janvier, au point de n'avoir donné aucun entretien à une radio ou à une télévision. Cette lacune est comblée grâce à Tout arrive (France Culture). Elisabeth Filhol explique en quoi l'univers d'une centrale nucléaire lui semblait se prêter au cadre d'un roman. Elle ne s'était pas trompée. La technologie est un terrain que, comme tous les autres, la littérature est capable d'investir pour nous aider, sinon à la comprendre, au moins à l'approcher avec la sensibilité particulière de l'écriture. (7'36"-8'41")
Quant à Kim Thúy, elle a reçu le prix RTL/Lire pour Ru, que je n'ai malheureusement pas lu mais que Laissez-vous tenter (RTL) vous présente avec elle. Cette Québécoise d'origine vietnamienne s'est inspirée de sa vie pour écrire un roman qui a été très bien accueilli. L'éditeur le décrit ainsi:
Une femme voyage à travers le désordre des souvenirs: l'enfance dans sa cage d'or à Saigon, l'arrivée du communisme dans le Sud-Vietnam apeuré, la fuite dans le ventre d'un bateau au large du golfe de Siam, l'internement dans un camp de réfugiés en Malaisie, les premiers frissons dans le froid du Québec. Récit entre la guerre et la paix, Ru dit le vide et le trop-plein, l'égarement et la beauté. De ce tumulte, des incidents tragi-comiques, des objets ordinaires émergent comme autant de repères d'un parcours. En évoquant un bracelet en acrylique rempli de diamants, des bols bleus cerclés d'argent ou la puissance d'une odeur d'assouplissant, Kim Thúy restitue le Vietnam d'hier et d'aujourd'hui avec la maîtrise d'un grand écrivain. (8'41"-9'57")
A la semaine prochaine...
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