On va pouvoir souffler, la saison des prix littéraires français s'achève. Mais a-t-on envie de souffler? Je termine la lecture de Double nationalité, de Nina Yargekov, qui est une splendeur et que je n'aurais peut-être pas ouvert si le Prix de Flore ne m'y avait poussé.
Pour le Prix Wepler-Fondation La Poste, c'était bon: j'avais lu le lauréat et l'auteur signalé par la mention spéciale du jury.
Lauréat, donc, Stéphane Audeguy et son étrange - mais fascinante - Histoire du lion Personne.
Personne, c’est son nom, est un lion prérévolutionnaire sans le savoir. Avec son ami Hercule, le chien, il est venu du Sénégal lors d’un voyage infernal, pour garnir une Ménagerie de Versailles qui bientôt n’intéressera plus le peuple. Un régime s’effondre en 1789, un animal résiste, avec l’aide de quelques hommes qui lui sont attachés. Le romancier n’a pas essayé de se mettre dans la tête du lion, mais il l’observe sous toutes ses coutures.
La mention spéciale du jury est pour Ali Zamir et Anguille sous roche. Je vous en avais parlé.
Jeudi, le Goncourt des Lycéens annoncera le lauréat d'un des prix les plus convoités par les amateurs de chiffres - surtout les années où les jeunes couronnent un roman qui avait déjà été remarqué par les grands. cela pourrait bien arriver cette fois encore, plusieurs des titres qui feront l'objet de la délibération finale sont dans ce cas. Voici la liste restreinte.
- Nathacha Appanah. Tropique de la violence (Gallimard)
- Magyad Cherfi. Ma part de Gaulois (Actes Sud)
- Gaël Faye. Petit pays (Grasset)
- Ivan Jablonka. Laëtitia ou La fin des hommes (Seuil)
- Laurent Mauvignier. Continuer (Minuit)
- Leïla Slimani. Chanson douce (Gallimard)
- Karine Tuil. L'insouciance (Gallimard)
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