Trois romans sont annoncés chez Phébus, qui ouvre sa rentrée avec un premier roman. Il y aura aussi, le 17 septembre, trois titres de l'excellente collection Libretto, dont je ne donne pas le détail ici.
Marie Le Gall, La peine du menuisier (20 août)
«Il y a toujours quelque chose d'absent qui me tourmente.» Placés en exergue, ces mots de Camille Claudel donnent à la fois le thème et le ton de ce roman d'une immense sensibilité, servi par une plume originale, vibrante et pudique.
L'extrême pointe de la Bretagne, le Finistère, lui sert d'écrin. Là, les vents balayent la lande et la mer se déchaîne, mais au cœur des froides maisons de pierre, c'est la retenue qui domine. Le père de Marie, ouvrier à l'arsenal de Brest et menuisier à ses heures perdues, est muré dans un silence insondable. Sa mère, Louise, et sa grand-mère, la douce Mélie, semblent éternellement en deuil. Sa sœur aînée, Jeanne, est une «innocente» sujette à des accès de rage. Marie, née au milieu des années cinquante, grandit dans cette atmosphère étrange, et tente de se construire au milieu des non-dits et des portraits des absents. Privée d'explication, elle écoute les murmures, rassemble les bribes, subodore, imagine. Des années d'enquête patiente lui seront nécessaires pour percer le secret de son ascendance, mesurer l'invisible fardeau dont elle a hérité...
Marie Le Gall est née en 1955 à Brest. Elle est professeur de lettres à Fontainebleau. La Peine du menuisier est son premier roman.
Elif Shafak, Lait noir (27 août)
Roman autant qu'essai autobiographique, Lait noir relate avec sincérité et brio les dix mois qui ont suivi la naissance de la fille d'Elif Shafak, ayant coïncidé avec une dépression postpartum. Aujourd'hui cette pathologie n'est plus taboue en Occident. Mais si elle est régulièrement abordée dans les médias et des ouvrages spécialisés, elle n'a que rarement fait l'objet de romans. En outre, aucune femme de confession musulmane n'en avait jusqu'à présent ausculté le déroulement, les enjeux et les arcanes.
Livre polyphonique, Lait noir entrelace les voix intérieures de l'auteur, voix contradictoires représentées par six petites bonnes femmes aux allures de poupées russes. Elif Shafak questionne la féminité en dialoguant tour à tour avec Miss Cynique Intello et Miss Ego Ambition, Miss Intelligence Pratique et Dame Derviche, Maman Gâteau et Miss Satin Volupté.
Onirique et d'une roborative ironie, ce joyau inclassable convoque également de grandes figures littéraires telles que Simone de Beauvoir, Zelda Fitzgerald, Doris Lessing et Sylvia Plath.
Elif Shafak est née en 1971 à Strasbourg. Elle a passé son adolescence à Madrid. Après un master en Gender and Women 's Studies et un doctorat en sciences politiques obtenus en Turquie, elle a un temps enseigné aux États-Unis. Elle vit aujourd'hui à Istanbul. Son œuvre est publiée dans 21 pays. Deux de ses neuf livres ont été traduits en français aux Éditions Phébus: La Bâtarde d 'Istanbul en 2007 (pour lequel on l'accusa d'insulte à l'État turc lors d'un procès retentissant), sélectionné pour le Grand Prix des Lectrices de Elle, et Bonbon Palace en 2008.
Neil Bissoondath, Cartes postales de l'enfer (27 août)
Traduit de l'anglais (Canada) par Lori Saint-Martin et Paul Cagné
Un écheveau de mensonges et de faux-semblants, voilà ce à quoi ressemble l'existence d'Alec. Décorateur d'intérieur, il est convaincu de devoir son succès à son talent, certes, mais aussi au personnage qu'il s'est créé: celui d'un homosexuel entretenant de nombreuses relations dans les milieux huppés dont est issue sa clientèle.
Impassible, presque glaciale, la façade d'acier qu'il s'est efforcée de garder intacte au fil des ans va se corroder le jour où il rencontre Sumintra, une très jolie fille qui depuis toujours navigue, elle aussi, entre deux identités.
Sumintra et Alec ont beaucoup en commun, partagent le même goût du secret, la même vie parallèle à l'abri des regards. Mais qu'en sera-t-il à la tombée des masques? Trouveront-ils un jour un accord entre ce qu'ils sont, ce qu'ils ne sont pas et ce qu'ils voudraient être?
Neil Bissoondath est né à Trinidad en 1955 d'immigrants indiens. Il émigre au Canada en 1973 et depuis quelques années vit au Québec. Romancier et nouvelliste, il a acquis une réputation internationale. Les éditions Phébus ont publié plusieurs de ses romans: Retour à Casquemada (Libretto, 1999), L'Innocence de l'âge (Phébus, 1998), Tous ces mondes en elle (Phébus, 1999), La Clameur des ténèbres (Phébus, 2007).
Marie Le Gall, La peine du menuisier (20 août)
«Il y a toujours quelque chose d'absent qui me tourmente.» Placés en exergue, ces mots de Camille Claudel donnent à la fois le thème et le ton de ce roman d'une immense sensibilité, servi par une plume originale, vibrante et pudique.
L'extrême pointe de la Bretagne, le Finistère, lui sert d'écrin. Là, les vents balayent la lande et la mer se déchaîne, mais au cœur des froides maisons de pierre, c'est la retenue qui domine. Le père de Marie, ouvrier à l'arsenal de Brest et menuisier à ses heures perdues, est muré dans un silence insondable. Sa mère, Louise, et sa grand-mère, la douce Mélie, semblent éternellement en deuil. Sa sœur aînée, Jeanne, est une «innocente» sujette à des accès de rage. Marie, née au milieu des années cinquante, grandit dans cette atmosphère étrange, et tente de se construire au milieu des non-dits et des portraits des absents. Privée d'explication, elle écoute les murmures, rassemble les bribes, subodore, imagine. Des années d'enquête patiente lui seront nécessaires pour percer le secret de son ascendance, mesurer l'invisible fardeau dont elle a hérité...
Marie Le Gall est née en 1955 à Brest. Elle est professeur de lettres à Fontainebleau. La Peine du menuisier est son premier roman.
Elif Shafak, Lait noir (27 août)
Roman autant qu'essai autobiographique, Lait noir relate avec sincérité et brio les dix mois qui ont suivi la naissance de la fille d'Elif Shafak, ayant coïncidé avec une dépression postpartum. Aujourd'hui cette pathologie n'est plus taboue en Occident. Mais si elle est régulièrement abordée dans les médias et des ouvrages spécialisés, elle n'a que rarement fait l'objet de romans. En outre, aucune femme de confession musulmane n'en avait jusqu'à présent ausculté le déroulement, les enjeux et les arcanes.
Livre polyphonique, Lait noir entrelace les voix intérieures de l'auteur, voix contradictoires représentées par six petites bonnes femmes aux allures de poupées russes. Elif Shafak questionne la féminité en dialoguant tour à tour avec Miss Cynique Intello et Miss Ego Ambition, Miss Intelligence Pratique et Dame Derviche, Maman Gâteau et Miss Satin Volupté.
Onirique et d'une roborative ironie, ce joyau inclassable convoque également de grandes figures littéraires telles que Simone de Beauvoir, Zelda Fitzgerald, Doris Lessing et Sylvia Plath.
Elif Shafak est née en 1971 à Strasbourg. Elle a passé son adolescence à Madrid. Après un master en Gender and Women 's Studies et un doctorat en sciences politiques obtenus en Turquie, elle a un temps enseigné aux États-Unis. Elle vit aujourd'hui à Istanbul. Son œuvre est publiée dans 21 pays. Deux de ses neuf livres ont été traduits en français aux Éditions Phébus: La Bâtarde d 'Istanbul en 2007 (pour lequel on l'accusa d'insulte à l'État turc lors d'un procès retentissant), sélectionné pour le Grand Prix des Lectrices de Elle, et Bonbon Palace en 2008.
Neil Bissoondath, Cartes postales de l'enfer (27 août)
Traduit de l'anglais (Canada) par Lori Saint-Martin et Paul Cagné
Un écheveau de mensonges et de faux-semblants, voilà ce à quoi ressemble l'existence d'Alec. Décorateur d'intérieur, il est convaincu de devoir son succès à son talent, certes, mais aussi au personnage qu'il s'est créé: celui d'un homosexuel entretenant de nombreuses relations dans les milieux huppés dont est issue sa clientèle.
Impassible, presque glaciale, la façade d'acier qu'il s'est efforcée de garder intacte au fil des ans va se corroder le jour où il rencontre Sumintra, une très jolie fille qui depuis toujours navigue, elle aussi, entre deux identités.
Sumintra et Alec ont beaucoup en commun, partagent le même goût du secret, la même vie parallèle à l'abri des regards. Mais qu'en sera-t-il à la tombée des masques? Trouveront-ils un jour un accord entre ce qu'ils sont, ce qu'ils ne sont pas et ce qu'ils voudraient être?
Neil Bissoondath est né à Trinidad en 1955 d'immigrants indiens. Il émigre au Canada en 1973 et depuis quelques années vit au Québec. Romancier et nouvelliste, il a acquis une réputation internationale. Les éditions Phébus ont publié plusieurs de ses romans: Retour à Casquemada (Libretto, 1999), L'Innocence de l'âge (Phébus, 1998), Tous ces mondes en elle (Phébus, 1999), La Clameur des ténèbres (Phébus, 2007).
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