Même si le Wyoming a changé depuis les temps héroïques, tous les cow-boys n’y sont pas homosexuels comme dans Brokeback Mountain, une autre nouvelle d’Annie Proulx avant d'être un film. L'écrivaine revient sur ce territoire pour compléter le tableau commencé avec Les pieds dans la boue, autre recueil de nouvelles réédité en même temps au format de poche.
Il reste des traces du passé. Le Pee Wee est le bar le plus populaire d’Elk Tooth «à cause de son atmosphère très XIXe siècle». On peut trouver, dans un fatras de vieux documents, la dernière copie d’un documentaire tourné par Buffalo Bill, Reconstitution des guerres indiennes. Mais dans un tel état que son exposition à l’air le réduit en poussière. Et il se monte des concours très virils, comme celui de la plus longue barbe.
Ici, il est vrai, se situe la limite d’une excentricité assumée plus crânement encore par Willy Huson qui, L’été des tubs, déniche une énorme marmite de fonte dans laquelle il manque de peu se faire cuire, assaisonné par quelques facétieux compagnons. «A Elk Tooth cherche à faire figure d’original». C’est souvent assez réussi.
Certains, cependant, compromettent leur existence par L’effet ruissellement du Wyoming. Il en va ainsi pour Deb, transporteur sans ambition de richesse, désireux seulement de trouver les petits boulots qui lui permettent d’éponger ses dettes dans les trois bars où il accumule les additions carabinées. En commençant par le Pee Wee, bien sûr.
Tout le monde n’a pas envie de rester dans la région. Il s’y est défait trop de fortunes anciennes, consciencieusement dilapidées par des héritiers insoucieux du lendemain. Et que dire du surlendemain? Nous sommes dans un lieu qui se trouve, d’une certaine manière, hors du temps. Les traditions sont peut-être perdues pour la plupart, mais la modernité ne passera pas!
Une géographie précise, une époque contemporaine mais pas trop, des personnages qui ne ressemblent à rien de connu. Tels sont les ingrédients qu’Annie Proulx mêle avec bonheur dans onze nouvelles nouvelles, pourrait-on dire en paraphrasant le titre, Nouvelles histoires du Wyoming. Elle peut nous en servir une troisième tournée, on y retournera, au Pee Wee.
Il reste des traces du passé. Le Pee Wee est le bar le plus populaire d’Elk Tooth «à cause de son atmosphère très XIXe siècle». On peut trouver, dans un fatras de vieux documents, la dernière copie d’un documentaire tourné par Buffalo Bill, Reconstitution des guerres indiennes. Mais dans un tel état que son exposition à l’air le réduit en poussière. Et il se monte des concours très virils, comme celui de la plus longue barbe.
Ici, il est vrai, se situe la limite d’une excentricité assumée plus crânement encore par Willy Huson qui, L’été des tubs, déniche une énorme marmite de fonte dans laquelle il manque de peu se faire cuire, assaisonné par quelques facétieux compagnons. «A Elk Tooth cherche à faire figure d’original». C’est souvent assez réussi.
Certains, cependant, compromettent leur existence par L’effet ruissellement du Wyoming. Il en va ainsi pour Deb, transporteur sans ambition de richesse, désireux seulement de trouver les petits boulots qui lui permettent d’éponger ses dettes dans les trois bars où il accumule les additions carabinées. En commençant par le Pee Wee, bien sûr.
Tout le monde n’a pas envie de rester dans la région. Il s’y est défait trop de fortunes anciennes, consciencieusement dilapidées par des héritiers insoucieux du lendemain. Et que dire du surlendemain? Nous sommes dans un lieu qui se trouve, d’une certaine manière, hors du temps. Les traditions sont peut-être perdues pour la plupart, mais la modernité ne passera pas!
Une géographie précise, une époque contemporaine mais pas trop, des personnages qui ne ressemblent à rien de connu. Tels sont les ingrédients qu’Annie Proulx mêle avec bonheur dans onze nouvelles nouvelles, pourrait-on dire en paraphrasant le titre, Nouvelles histoires du Wyoming. Elle peut nous en servir une troisième tournée, on y retournera, au Pee Wee.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire