Le feuilleton continue, avec un éditeur qui a choisi une présentation sobre, mais avec des variations colorées, pour ses romans français du mois d'août. Denoël en propose quatre, parmi lesquels un premier roman.
Des extraits sont disponibles.
André Bucher, La cascade aux miroirs (20 août)
24 juin 2004. Sur la jetée des Saintes-Maries-de-la-Mer se profile la silhouette d'un homme, minuscule. Autrefois nommé Sam Démon chauffeur de car et pompier volontaire, il a toujours vécu avec sa mère Elise au bord d'une étrange cascade entourée de miroirs, surplombant le village des Eaux-Maigres, dans le Jabron. Jusqu'au gigantesque incendie qui a éclaté en 2002, aux abords de la petite ferme maternelle: sur un coup de tête, Sam a usurpé l'identité d'un jeune ornithologue qu'il venait d'échouer à sauver. Mort pour tous, il a cru embarquer pour une vie nouvelle qui se révèle bientôt fantomatique, hantée par les délires d'Elise. créature à l'amour tentaculaire...
Histoire d'un fils qui vole l'âme d'un défunt pour exorciser une mère pyromane au bord de la folie, La Cascade aux miroirs met en scène l'âpre beauté des liens du sang. D'une écriture incandescente, mêlant aux coups de théâtre d'une Nature obsédante les obscures pulsions de personnages esseulés, André Bucher nous envoûte d'une dramaturgie aux accents panthéistes...
André Bucher est né en 1946 et vit depuis plus de trente ans dans la vallée du Jabron, où il est agriculteur biologique. Il a déjà publié quatre romans: Le Pays qui vient de loin, Le Cabaret des oiseaux, Pays à vendre et Déneiger le ciel (Éd. Sabine Wespieser 2003, 2004, 2005, 2007). Le Pays qui vient de loin sera publié en Points Seuil en septembre 2009.
Lire un extrait (en bas de page).
Samuel Corto, Parquet flottant (20 août)
«C'était à n'en plus douter un accomplissement personnel fort, une sorte de transe extatique: la magistrature m'ouvrait ses bras. Des bras bruns, puissants, poilus, tentaculaires»... Ainsi commence ce voyage où, tel un naufragé échoué en milieu hostile, Etienne Lanos, nommé substitut du procureur dans un tribunal de province, organise sa survie: approche pour le moins singulière des dossiers judiciaires, comportement déroutant pendant les audiences, érotomanie active, usage... stupéfiant de substances entreposées au palais de justice.
Un roman aussi drôle qu'impertinent sur le monde très secret des procureurs de la République. Un regard inédit sur la manière dont la justice prend aujourd'hui sa place dans la société des hommes.
Samuel Corto est né en 1963. Après avoir exercé comme avocat, puis comme magistrat du parquet jusqu'en 2007, il se consacre aujourd'hui à l'écriture.
Lire un extrait (en bas de page).
Serge Mestre, La Lumière et l'Oubli (20 août)
1953, quelque part en Catalogne, deux adolescentes trompent la vigilance des gardes civils, sautent du train et s'enfuient à travers la campagne. Filles de Républicains espagnols, Esther et Julia échappent ainsi à leur destin dans une Espagne soumise au joug franquiste.
Mais c'est trente-cinq ans plus tard, en France, qu'elles retrouvent la pleine mémoire de leur aventure. Par vagues successives, le souvenir brûlant les submerge et le monde de l'Espagne qu'elles ont fuie ressuscite en une fresque irréelle et terrible: lourds secrets des familles adoptives, enfants martyrisés dans les couvents, médecins convaincus de pouvoir extirper «le gène du communisme», résistants passeurs qui risquent leur vie à la frontière...
Bien au-delà d'un classique roman historique, La Lumière et l'Oubli est une épopée du souvenir, où remontent d'étranges coïncidences familiales, révélant à chaque personnage la face cachée de son destin.
Serge Mestre est né dans le sud-ouest de la France d'un père républicain espagnol, réfugié politique. Traducteur, il réside depuis 1975 à Paris. Après Les Plages du silence (1991) et Le Livre des rives (1995), La Lumière et l'Oubli est son sixième ouvrage.
Lire un extrait (en bas de page).
Laurent Quintreau, Mandalas (20 août)
Que se passe-t-il quand on est en train de mourir? Comment parvenir à la sagesse et au bonheur? Qu'y a-t-il derrière le voile de la réalité? Ces questions sont au centre de ce roman, qui tisse les destins croisés d'une série de personnages: un lama tibétain vivant ses dernières heures sur la terre... ses quatre disciples occidentaux chargés d'une ultime mission... un publicitaire de haut rang fauché par une voiture alors qu'il vient d'emporter le budget de lancement d'un antidépresseur miracle... son épouse qui reprend goût à la vie alors qu'il s'enfonce dans le coma... un jeune performeur payé pour décrire la place Saint-Sulpice en prenant des substances hallucinogènes...
A coup d'expériences-limites, cette comédie contemporaine fait exploser l'univers bien réglé des cadres stressés et autres professionnels de la communication et du spectacle.
Laurent Quintreau, qui fut l'un des membres fondateurs de la revue Perpendiculaire, est aujourd'hui cadre salarié d'une grande entreprise de communication et syndicaliste. Il est l'auteur chez Denoël de Marge brute, paru en 2006, dont les droits de traduction ont été vendus dans plus de dix pays.
Lire un extrait (en bas de page).
Jerome Charyn, Tarantino (20 août)
Traduit de l'américain par Cécile Nelson
Tarantino a bouleversé le cinéma, il nous a entraînés loin des films structurés autour d'un début, d'un milieu et d'une fin discernables. Il a créé un bavardage, un bruit de fond incessant qui refuse de se taire.
Mêlant habilement données biographiques, analyses de films et mise en regard de la critique, Charyn bat en brèche tous les clichés sur le réalisateur californien déjanté, apôtre supposé de la violence gratuite et enfant de l'indigence culturelle contemporaine. A cette image ressassée d'un provocateur hypermédiatisé et gavé de kung-fu, l'auteur oppose celle d'un cinéphile autodidacte et hypersensible, un artiste profondément postmoderne, désormais vampirisé par sa propre notoriété.
On se délecte à la lecture des passages détaillant la conception et la réalisation de Reservoir Dogs, de Kill Bill, de Jackie Brown et surtout de Pulp Fiction, et des analyses fines et passionnées de Charyn sur le rôle de ces œuvres dans l'histoire du cinéma contemporain. On sourit avec lui des anecdotes de tournage et des premiers caprices de star de Quentin Tarantino. Et, par-dessus tout, on se laisse transporter par les talents de conteur de Jérôme Charyn avant de refermer le livre, heureux et impatient de filer dans les salles obscures voir ou revoir un Tarantino.
Jérôme Charyn est né à New York en 1937 et est l'auteur de plus de trente livres, dont la très célèbre tétralogie d'Isaac Seidel. Il partage son temps entre New York et Paris.
Lire un extrait (en bas de page).
David Leavitt, Le comptable indien (27 août)
Traduit de l'américain par Johan-Frédérik Hel Guedj
Janvier 1913. C'est dans son courrier que le célèbre mathématicien G.H. Hardy découvre un matin une enveloppe venue d'Inde, contenant une dizaine de feuillets noircis de formules mathématiques et une lettre dans laquelle l'expéditeur — un modeste comptable indien de Madras s'appelant Srinivasa Ramanujan — prétend être venu à bout d'une des énigmes mathématiques les plus ardues: l'hypothèse de Riemann. Presque certain qu'il s'agit d'un canular, Hardy se penche néanmoins, avec son collègue Littlewood, sur les propositions du jeune homme: ils y décèlent bien vite la patte d'un génie en puissance, désordonné et fulgurant. Aidés de Neville, un jeune professeur, et de sa femme Alice, ils décident de tout mettre en œuvre pour que le prodige puisse développer ses talents dans un milieu propice...
Campé dans le Cambridge des années 1910, entre effervescence intellectuelle, amours interdites et Grande Guerre, le nouveau roman de David Leavitt retrace l'histoire bouleversante et véridique de Srinivasa Ramanujan, l'un des plus grands génies mathématiques du XXe siècle.
David Leavitt est né en 1961 aux Etats-Unis. Universitaire, il est l'auteur de plusieurs romans dont Le Langage perdu des grues (Denoël, 1988) et Le Manuscrit perdu de Jonah Boyd (Denoël, 2005). Il enseigne la littérature et l'écriture à l'université de Floride où il vit.
Lire un extrait (en bas de page).
Mircea Cartarescu, L'aile tatouée (27 août)
Traduit du roumain par Laure Hinckel
Avec ce troisième tome, L'Aile droite, Mircea Cartarescu poursuit l'exploration métaphorique du corps d'un papillon entamée avec Orbitor — L'Aile gauche il y a près de quinze ans. Quatre grandes chroniques le traversent. La première reprend la chronologie de la Révolution roumaine, interprétée comme fin du monde, et se déploie en récit à mille voix, satirique et réaliste. La seconde et la troisième explorent la toute petite enfance, le lien quasi maladif à la mère et la généalogie familiale. Quant à la quatrième, la plus importante, elle met en scène la descente aux Enfers de Victor, le jumeau — réel ou fantasmé, qu'importe -, enfant volé, élevé dans un bordel, incapable d'éprouver la moindre sensation physique, criminel, tortionnaire, qui sera finalement révélé à lui-même au cours d'un étrange voyage intérieur...
Roman postmoderne et voyage initiatique, Orbitor retravaille avec éclat les contes fondateurs du folklore roumain et fait la synthèse de tous les grands mouvements littéraires modernes: Dante, Rimbaud, Joyce. Utilisant la syntaxe la plus échevelée pour passer en revue tous les clichés de la propagande communiste, Cartarescu nous livre une réflexion métaphysique inspirée des théories de la physique quantique et de la Théorie des catastrophes de René Thom, et, bien plus qu'un livre, un monument littéraire d'une incroyable richesse.
Romancier, essayiste, poète, l'auteur est né en Roumanie en 1956. Figure incontournable de la littérature mondiale contemporaine, il partage sa vie entre Bucarest et Stuttgart, où il enseigne la littérature.
Robert Charles Wilson, Axis (3 septembre)
Traduit de l'anglais (Canada) par Gilles Goullet
Menacée par un Soleil qui se transformera bientôt en nova, la Terre vit ses dernières années.
Pour la plupart, les hommes ont franchi l'arc des Hypothétiques et se sont installés sur le Nouveau Monde, Equatoria; notamment dans sa capitale Port Magellan.
C'est à partir de cette agglomération tentaculaire, hétérogène telle l'humanité, que Lise Adams cherche son père, un scientifique qui a disparu depuis bien longtemps et avait peut-être découvert quelque chose sur l'énigme que représentent les Hypothétiques. Alors que Lise tient enfin une piste sérieuse, grâce à son ancien amant Turk Findley, d'étranges cendres se mettent à tomber sur le Nouveau Monde. Et si celui-ci, tout comme la Terre, était condamné à brève échéance?
Avec Axis, Robert Charles Wilson continue l'immense aventure cosmique et humaine de Spin... et prouve une fois de plus l'ampleur de son talent.
Né en Californie mais récemment naturalisé canadien, Robert Charles Wilson a reçu le prix Hugo 2006 et Grand Prix de l'Imaginaire 2008 pour Spin.
Des extraits sont disponibles.
André Bucher, La cascade aux miroirs (20 août)
24 juin 2004. Sur la jetée des Saintes-Maries-de-la-Mer se profile la silhouette d'un homme, minuscule. Autrefois nommé Sam Démon chauffeur de car et pompier volontaire, il a toujours vécu avec sa mère Elise au bord d'une étrange cascade entourée de miroirs, surplombant le village des Eaux-Maigres, dans le Jabron. Jusqu'au gigantesque incendie qui a éclaté en 2002, aux abords de la petite ferme maternelle: sur un coup de tête, Sam a usurpé l'identité d'un jeune ornithologue qu'il venait d'échouer à sauver. Mort pour tous, il a cru embarquer pour une vie nouvelle qui se révèle bientôt fantomatique, hantée par les délires d'Elise. créature à l'amour tentaculaire...
Histoire d'un fils qui vole l'âme d'un défunt pour exorciser une mère pyromane au bord de la folie, La Cascade aux miroirs met en scène l'âpre beauté des liens du sang. D'une écriture incandescente, mêlant aux coups de théâtre d'une Nature obsédante les obscures pulsions de personnages esseulés, André Bucher nous envoûte d'une dramaturgie aux accents panthéistes...
André Bucher est né en 1946 et vit depuis plus de trente ans dans la vallée du Jabron, où il est agriculteur biologique. Il a déjà publié quatre romans: Le Pays qui vient de loin, Le Cabaret des oiseaux, Pays à vendre et Déneiger le ciel (Éd. Sabine Wespieser 2003, 2004, 2005, 2007). Le Pays qui vient de loin sera publié en Points Seuil en septembre 2009.
Lire un extrait (en bas de page).
Samuel Corto, Parquet flottant (20 août)
«C'était à n'en plus douter un accomplissement personnel fort, une sorte de transe extatique: la magistrature m'ouvrait ses bras. Des bras bruns, puissants, poilus, tentaculaires»... Ainsi commence ce voyage où, tel un naufragé échoué en milieu hostile, Etienne Lanos, nommé substitut du procureur dans un tribunal de province, organise sa survie: approche pour le moins singulière des dossiers judiciaires, comportement déroutant pendant les audiences, érotomanie active, usage... stupéfiant de substances entreposées au palais de justice.
Un roman aussi drôle qu'impertinent sur le monde très secret des procureurs de la République. Un regard inédit sur la manière dont la justice prend aujourd'hui sa place dans la société des hommes.
Samuel Corto est né en 1963. Après avoir exercé comme avocat, puis comme magistrat du parquet jusqu'en 2007, il se consacre aujourd'hui à l'écriture.
Lire un extrait (en bas de page).
Serge Mestre, La Lumière et l'Oubli (20 août)
1953, quelque part en Catalogne, deux adolescentes trompent la vigilance des gardes civils, sautent du train et s'enfuient à travers la campagne. Filles de Républicains espagnols, Esther et Julia échappent ainsi à leur destin dans une Espagne soumise au joug franquiste.
Mais c'est trente-cinq ans plus tard, en France, qu'elles retrouvent la pleine mémoire de leur aventure. Par vagues successives, le souvenir brûlant les submerge et le monde de l'Espagne qu'elles ont fuie ressuscite en une fresque irréelle et terrible: lourds secrets des familles adoptives, enfants martyrisés dans les couvents, médecins convaincus de pouvoir extirper «le gène du communisme», résistants passeurs qui risquent leur vie à la frontière...
Bien au-delà d'un classique roman historique, La Lumière et l'Oubli est une épopée du souvenir, où remontent d'étranges coïncidences familiales, révélant à chaque personnage la face cachée de son destin.
Serge Mestre est né dans le sud-ouest de la France d'un père républicain espagnol, réfugié politique. Traducteur, il réside depuis 1975 à Paris. Après Les Plages du silence (1991) et Le Livre des rives (1995), La Lumière et l'Oubli est son sixième ouvrage.
Lire un extrait (en bas de page).
Laurent Quintreau, Mandalas (20 août)
Que se passe-t-il quand on est en train de mourir? Comment parvenir à la sagesse et au bonheur? Qu'y a-t-il derrière le voile de la réalité? Ces questions sont au centre de ce roman, qui tisse les destins croisés d'une série de personnages: un lama tibétain vivant ses dernières heures sur la terre... ses quatre disciples occidentaux chargés d'une ultime mission... un publicitaire de haut rang fauché par une voiture alors qu'il vient d'emporter le budget de lancement d'un antidépresseur miracle... son épouse qui reprend goût à la vie alors qu'il s'enfonce dans le coma... un jeune performeur payé pour décrire la place Saint-Sulpice en prenant des substances hallucinogènes...
A coup d'expériences-limites, cette comédie contemporaine fait exploser l'univers bien réglé des cadres stressés et autres professionnels de la communication et du spectacle.
Laurent Quintreau, qui fut l'un des membres fondateurs de la revue Perpendiculaire, est aujourd'hui cadre salarié d'une grande entreprise de communication et syndicaliste. Il est l'auteur chez Denoël de Marge brute, paru en 2006, dont les droits de traduction ont été vendus dans plus de dix pays.
Lire un extrait (en bas de page).
Jerome Charyn, Tarantino (20 août)
Traduit de l'américain par Cécile Nelson
Tarantino a bouleversé le cinéma, il nous a entraînés loin des films structurés autour d'un début, d'un milieu et d'une fin discernables. Il a créé un bavardage, un bruit de fond incessant qui refuse de se taire.
Mêlant habilement données biographiques, analyses de films et mise en regard de la critique, Charyn bat en brèche tous les clichés sur le réalisateur californien déjanté, apôtre supposé de la violence gratuite et enfant de l'indigence culturelle contemporaine. A cette image ressassée d'un provocateur hypermédiatisé et gavé de kung-fu, l'auteur oppose celle d'un cinéphile autodidacte et hypersensible, un artiste profondément postmoderne, désormais vampirisé par sa propre notoriété.
On se délecte à la lecture des passages détaillant la conception et la réalisation de Reservoir Dogs, de Kill Bill, de Jackie Brown et surtout de Pulp Fiction, et des analyses fines et passionnées de Charyn sur le rôle de ces œuvres dans l'histoire du cinéma contemporain. On sourit avec lui des anecdotes de tournage et des premiers caprices de star de Quentin Tarantino. Et, par-dessus tout, on se laisse transporter par les talents de conteur de Jérôme Charyn avant de refermer le livre, heureux et impatient de filer dans les salles obscures voir ou revoir un Tarantino.
Jérôme Charyn est né à New York en 1937 et est l'auteur de plus de trente livres, dont la très célèbre tétralogie d'Isaac Seidel. Il partage son temps entre New York et Paris.
Lire un extrait (en bas de page).
David Leavitt, Le comptable indien (27 août)
Traduit de l'américain par Johan-Frédérik Hel Guedj
Janvier 1913. C'est dans son courrier que le célèbre mathématicien G.H. Hardy découvre un matin une enveloppe venue d'Inde, contenant une dizaine de feuillets noircis de formules mathématiques et une lettre dans laquelle l'expéditeur — un modeste comptable indien de Madras s'appelant Srinivasa Ramanujan — prétend être venu à bout d'une des énigmes mathématiques les plus ardues: l'hypothèse de Riemann. Presque certain qu'il s'agit d'un canular, Hardy se penche néanmoins, avec son collègue Littlewood, sur les propositions du jeune homme: ils y décèlent bien vite la patte d'un génie en puissance, désordonné et fulgurant. Aidés de Neville, un jeune professeur, et de sa femme Alice, ils décident de tout mettre en œuvre pour que le prodige puisse développer ses talents dans un milieu propice...
Campé dans le Cambridge des années 1910, entre effervescence intellectuelle, amours interdites et Grande Guerre, le nouveau roman de David Leavitt retrace l'histoire bouleversante et véridique de Srinivasa Ramanujan, l'un des plus grands génies mathématiques du XXe siècle.
David Leavitt est né en 1961 aux Etats-Unis. Universitaire, il est l'auteur de plusieurs romans dont Le Langage perdu des grues (Denoël, 1988) et Le Manuscrit perdu de Jonah Boyd (Denoël, 2005). Il enseigne la littérature et l'écriture à l'université de Floride où il vit.
Lire un extrait (en bas de page).
Mircea Cartarescu, L'aile tatouée (27 août)
Traduit du roumain par Laure Hinckel
Avec ce troisième tome, L'Aile droite, Mircea Cartarescu poursuit l'exploration métaphorique du corps d'un papillon entamée avec Orbitor — L'Aile gauche il y a près de quinze ans. Quatre grandes chroniques le traversent. La première reprend la chronologie de la Révolution roumaine, interprétée comme fin du monde, et se déploie en récit à mille voix, satirique et réaliste. La seconde et la troisième explorent la toute petite enfance, le lien quasi maladif à la mère et la généalogie familiale. Quant à la quatrième, la plus importante, elle met en scène la descente aux Enfers de Victor, le jumeau — réel ou fantasmé, qu'importe -, enfant volé, élevé dans un bordel, incapable d'éprouver la moindre sensation physique, criminel, tortionnaire, qui sera finalement révélé à lui-même au cours d'un étrange voyage intérieur...
Roman postmoderne et voyage initiatique, Orbitor retravaille avec éclat les contes fondateurs du folklore roumain et fait la synthèse de tous les grands mouvements littéraires modernes: Dante, Rimbaud, Joyce. Utilisant la syntaxe la plus échevelée pour passer en revue tous les clichés de la propagande communiste, Cartarescu nous livre une réflexion métaphysique inspirée des théories de la physique quantique et de la Théorie des catastrophes de René Thom, et, bien plus qu'un livre, un monument littéraire d'une incroyable richesse.
Romancier, essayiste, poète, l'auteur est né en Roumanie en 1956. Figure incontournable de la littérature mondiale contemporaine, il partage sa vie entre Bucarest et Stuttgart, où il enseigne la littérature.
Robert Charles Wilson, Axis (3 septembre)
Traduit de l'anglais (Canada) par Gilles Goullet
Menacée par un Soleil qui se transformera bientôt en nova, la Terre vit ses dernières années.
Pour la plupart, les hommes ont franchi l'arc des Hypothétiques et se sont installés sur le Nouveau Monde, Equatoria; notamment dans sa capitale Port Magellan.
C'est à partir de cette agglomération tentaculaire, hétérogène telle l'humanité, que Lise Adams cherche son père, un scientifique qui a disparu depuis bien longtemps et avait peut-être découvert quelque chose sur l'énigme que représentent les Hypothétiques. Alors que Lise tient enfin une piste sérieuse, grâce à son ancien amant Turk Findley, d'étranges cendres se mettent à tomber sur le Nouveau Monde. Et si celui-ci, tout comme la Terre, était condamné à brève échéance?
Avec Axis, Robert Charles Wilson continue l'immense aventure cosmique et humaine de Spin... et prouve une fois de plus l'ampleur de son talent.
Né en Californie mais récemment naturalisé canadien, Robert Charles Wilson a reçu le prix Hugo 2006 et Grand Prix de l'Imaginaire 2008 pour Spin.
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