Les grandes religions sont à hauteur des mythes: une mine pour les romanciers. Dan Brown l'a bien compris, au risque de s'attirer les foudres du Vatican. D'autres produisent plus finement (à mon humble avis) des pistes originales qui ne cherchent pas à décoder quelque vérité cachée mais à s'amuser d'une mode qu'ils utilisent à leur manière.
Ainsi l'écrivain espagnol Eduardo Mendoza, dont Les aventures miraculeuses de Pomponius Flatus sont un régal. Un Romain, qui se veut philosophe et qui est surtout un chercheur de chimères, se trouve à Nazareth au moment où un certain Joseph est condamné à mort pour avoir assassiné Epulon. Il n'y a pas de véritable preuve, mais tous les indices convergent pour faire penser à sa culpabilité. Joseph est menuisier, il a épousé Marie et Jésus est né il y a quelques années à Bethléem, accompagné d'une rumeur persistante selon laquelle il n'est pas le fils de son père.
Vous me suivez?
Oui, je pense.
Il n'est pas question à ce moment d'un quelconque fils de Dieu ni d'un Messie. Des Messies autoproclamés, il s'en présente d'ailleurs sans cesse. Jésus, lui, n'est qu'un enfant, certes plus éveillé que la plupart des garçons de son âge mais sans aucune intention de fonder une religion. Ce que lui enseignent ses parents lui semble bien suffisant. Encore faut-il qu'il les garde en vie, et Joseph est mal parti...
Pomponius Flatus, accablé par la suractivité de ses intestins, se lance quand même dans une enquête au cours de laquelle il rassemble assez d'indices pour disculper Joseph. Cela ne se fait pas sans mal ni sans rencontres troublantes, et le tout est servi avec un humour constant.
D'humour, Michel Faber n'en manque pas non plus. Avec Le cinquième évangile, nous sommes dans notre époque. La guerre fait rage en Iran, l'universitaire canadien Theo Griepenkerl échappe de peu à un attentat qui détruit en partie le musée de Mossoul où il se trouvait pour négocier avec le conservateur le prêt de quelques pièces. L'explosion a ouvert une cache dans un mur, et neuf rouleaux de papyrus en très bon état sont tombés à ses pieds. Il s'agit d'un texte en araméen, langue que connaît parfaitement Theo, oeuvre autographe d'un témoin direct de la mort de Jésus. Un document exceptionnel, donc, même si son auteur se révèle un piètre écrivain, qui pourrait révolutionner la vision des derniers jours du Christ.
Theo rentre au Canada en exportant frauduleusement les rouleaux: en route pour la gloire!
Sinon que, bien entendu, le petit livre qu'il publie ne devient pas seulement un best-seller. Il se révèle une bombe à retardement, dans la mesure où il fait vaciller quelques-uns des fondements du christianisme. Et remettre ceux-ci en question n'est pas sans danger, comme on le verra dans un roman passionnant.
Ainsi l'écrivain espagnol Eduardo Mendoza, dont Les aventures miraculeuses de Pomponius Flatus sont un régal. Un Romain, qui se veut philosophe et qui est surtout un chercheur de chimères, se trouve à Nazareth au moment où un certain Joseph est condamné à mort pour avoir assassiné Epulon. Il n'y a pas de véritable preuve, mais tous les indices convergent pour faire penser à sa culpabilité. Joseph est menuisier, il a épousé Marie et Jésus est né il y a quelques années à Bethléem, accompagné d'une rumeur persistante selon laquelle il n'est pas le fils de son père.
Vous me suivez?
Oui, je pense.
Il n'est pas question à ce moment d'un quelconque fils de Dieu ni d'un Messie. Des Messies autoproclamés, il s'en présente d'ailleurs sans cesse. Jésus, lui, n'est qu'un enfant, certes plus éveillé que la plupart des garçons de son âge mais sans aucune intention de fonder une religion. Ce que lui enseignent ses parents lui semble bien suffisant. Encore faut-il qu'il les garde en vie, et Joseph est mal parti...
Pomponius Flatus, accablé par la suractivité de ses intestins, se lance quand même dans une enquête au cours de laquelle il rassemble assez d'indices pour disculper Joseph. Cela ne se fait pas sans mal ni sans rencontres troublantes, et le tout est servi avec un humour constant.
D'humour, Michel Faber n'en manque pas non plus. Avec Le cinquième évangile, nous sommes dans notre époque. La guerre fait rage en Iran, l'universitaire canadien Theo Griepenkerl échappe de peu à un attentat qui détruit en partie le musée de Mossoul où il se trouvait pour négocier avec le conservateur le prêt de quelques pièces. L'explosion a ouvert une cache dans un mur, et neuf rouleaux de papyrus en très bon état sont tombés à ses pieds. Il s'agit d'un texte en araméen, langue que connaît parfaitement Theo, oeuvre autographe d'un témoin direct de la mort de Jésus. Un document exceptionnel, donc, même si son auteur se révèle un piètre écrivain, qui pourrait révolutionner la vision des derniers jours du Christ.
Theo rentre au Canada en exportant frauduleusement les rouleaux: en route pour la gloire!
Sinon que, bien entendu, le petit livre qu'il publie ne devient pas seulement un best-seller. Il se révèle une bombe à retardement, dans la mesure où il fait vaciller quelques-uns des fondements du christianisme. Et remettre ceux-ci en question n'est pas sans danger, comme on le verra dans un roman passionnant.
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