Je sais que certains trouvent que La septième fonction du langage est un livre potache. Ou même un crime de lèse-majesté parce qu'il s'en prend avec légèreté à quelques figures du monde intellectuel parisien (si c'est bien cela, le monde intellectuel) dont l'une, que je ne nommerai pas aujourd'hui, subit même les derniers outrages.
Il n'empêche, si vous voulez savoir ce que je pense (et, après tout, si vous êtes ici, c'est peut-être pour cela), Laurent Binet est un écrivain qui détourne les codes, qu'il s'agisse des mécanismes de l'Histoire dans son premier roman, HHhH, du récit de campagne électorale dans Rien ne se passe comme prévu ou, cette année, de la mort de Roland Barthes - né il y a aujourd'hui cent ans et à qui Philippe Sollers (aïe! je l'ai nommé!) consacre d'ailleurs un petit ouvrage récent.
Laurent Binet se moque, c'est entendu. Mais pas que. Si vous voulez tout savoir, ou presque, de la manière dont il joue avec le langage, son analyse et ceux qui font métier de l'étudier, ou qui faisaient ce métier dans les années 80, je vous conseille de retourner, dans ce même blog, quelques semaines en arrière, le 1er septembre, jour où le Prix du roman Fnac lui avait déjà été attribué pour ce même roman. J'y reproduisais l'entretien qu'il m'avait donné, par écrit et du Pérou où il se trouvait avant la sortie de son livre, à propos de La septième fonction du langage.
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