mardi 11 février 2014

Manuel de l'arriviste littéraire (3)


Les débuts

Il s’agit de ne pas tâtonner et d’agir hardiment. Il faut à toute force que l’opinion publique connaisse votre nom, avant même qu’une seule de vos œuvres ait paru. Les personnes compétentes en la matière prétendent même qu’il est inutile de s’attacher à la confection et à la publication d’une œuvre. Un débutant n’a pas de temps à perdre à noircir du papier blanc. Il doit avant tout faire du bruit autour de son nom et « soigner » sa publicité.
Nous étudierons la publicité dans un chapitre à part, car tout débutant qui ne connaîtrait pas cette science à fond serait indigne de la dénomination d’arriviste littéraire. Il y a plusieurs manières de débuter: 
1° Se faire gifler par un auteur connu ;
2° se compromettre dans un scandale ;
3° tuer sa maîtresse ;
4° se battre en duel ;
5° boire des bocks à la Closerie des Lilas ;
6° faire une enquête littéraire ;
7° fonder de nombreuses revues, etc., etc.
Nous allons étudier quelques-unes de ces différentes solutions.

P.-S. La présentation de cette série d'articles publiés dans L'Aurore en 1914 se trouve ici. Ils ont été retrouvés grâce à Gallica.

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