Gore Vidal est donc mort hier à Hollywood, il avait 86 ans - le premier tweet que j'ai vu passer, et que j'ai aussitôt diffusé, venait du Los Angeles Times. Un monstre, dont je n'avais plus croisé les livres depuis longtemps, mais que je retrouvais parfois grâce à d'autres auteurs. Je vous en donne un bref florilège (ensuite, je retourne à mes lectures de la rentrée littéraire).
En parlant de Montaigne (à qui le comparait d'ailleurs son éditeur américain):
[...] il n'est pas désagréable de découvrir, dans le Times Literary Supplement, un article de l'écrivain Gore Vidal dans lequel il raconte comment une traduction des Essais, annotée, à la couverture salie, l'accompagne depuis trente ans...
A propos de Norman Mailer, qui publiait Harlot et son fantôme:
Norman Mailer est un de ces hommes qui appartiennent non seulement à l'histoire de leur production mais qui aussi, comme personnages, marquent une époque. Ses démêlés avec Gore Vidal seraient déjà suffisants pour qu'on ne l'oublie pas. Il ne s'en contente pas, et fonce tête baissée vers les terrains les plus minés, ceux qui peuvent lui valoir les plus gros ennuis.
Dans une (indispensable) Histoire de la littérature américaine de Pierre-Yves Pétillon:
Gore Vidal, ce dandy déplacé, est quelqu'un dont il n'est pas facile de parler de son œuvre tant sa personnalité publique, tout en facettes, fait écran.
Dans les Journaux 1914-1965 de Raymond Queneau:
9 juin 1949. La grande corvée du coquetèle Gallimard. Tous les raseurs évités durant toute la semaine qui s'agglutinent là, ou ces Américains ou caines de passage à qui je ne sais que dire. Voyons voir, aujourd'hui: Gore Vidal (pas lu un livre de lui) [...].
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