Ne cherchez plus la tendance de ce début de rentrée littéraire: elle est aux premiers romans écrits par des femmes. Leur présence est massive, certaines d'entre elles ont écrit des livres qu'on remarque et qui, une fois lus, restent dans les mémoires. Pierre Assouline en a retenu quatre dans sa première chronique de la saison, La rentrée en fanfare des premiers romans, puis deux autres (dont un signé d'un homme, c'est vrai, et qui d'ailleurs n'est pas tout à fait un premier roman, il vous expliquera tout ça mieux que moi) dans la suivante, Des violences faites aux femmes et aux hommes.
Le Prix du roman de la Fnac embraie sur le même thème (d'accord avec vous, ce n'est pas vraiment un thème, tous ces romans sont très différents les uns des autres et seules leurs qualités les réunissent, en même temps que nous avons l'impression de découvrir d'un coup une nouvelle génération d'auteures audacieuses et talentueuses) puisque les quatre finalistes sont des femmes qui signent leur premier roman. Elles ont résisté à 28 autres candidats et candidates à un titre convoité qui sera attribué le 14 septembre.
- Meryem Alaoui. La vérité sort de la bouche du cheval (Gallimard)
- Inès Bayard. Le malheur du bas (Albin Michel)
- Estelle-Sarah Bulle. Là où les chiens aboient par la queue (Liana Levi)
- Adeline Dieudonné. La vraie vie (L'Iconoclaste)
Dans la foulée, le Prix Première plume 2018, d'une autre librairie importante (le Furet du Nord) avec le crédit agricole ira, le 20 septembre, à un premier roman, ça, c'est normal, mais surtout à une primo-romancière puisque, ici aussi, on se moque de la parité (on imagine déjà quelques mâles prêts à se plaindre de leur effacement). Elles sont quatre également, et deux d'entre elles viennent d'être citées:
- Estelle-Sarah Bulle. Là où les chiens aboient par la queue (Liana Levi)
- Pauline Delabroy-Allard, Ça raconte Sarah (Minuit)
- Adeline Dieudonné. La vraie vie (L’Iconoclaste)
- Abnousse Shalmani. Les exilés meurent aussi d’amour (Grasset)
Parmi les six noms que vous venez de lire, à deux reprises pour deux d'entre eux, on en retrouve également... deux, décidément, dans la sélection de 13 romans français publiée il y a quelques jours pour le Prix des Libraires de la Ville de Nancy et des journalistes du Point, attribué le 7 septembre. Huit femmes ont laissé un peu de place pour cinq hommes...
- Inès Bayard. Le malheur du bas (Albin Michel)
- Emmanuelle Bayamack-Tam. Arcadie (P.O.L)
- Adrien Bosc. Capitaine (Stock)
- Laurence Cossé. Nuit sur la neige (Gallimard)
- Pauline Delabroy-Allard. Ça raconte Sarah (Minuit)
- David Diop. Frère d’âme (Seuil)
- Jérémy Fel. Helena (Rivages)
- Claire Genoux. Lynx (Corti)
- Serge Joncour. Chien-Loup (Flammarion)
- Michel Jullien. L'île aux troncs (Verdier)
- Maylis De Kerangal. Un monde à portée de main (Verticales)
- Emmanuelle Pirotte. Loup et les hommes (Cherche Midi)
- Vanessa Schneider. Tu t'appelais Maria Schneider (Grasset)
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