L'Académie française ouvrira tout à l'heure la longue série des principaux prix littéraires de la saison. Chacun d'entre eux, au fil de leur attribution, influence les suivants puisque, en principe, un livre couronné par un jury n'est plus pris en considération par ceux qui arrivent chronologiquement derrière. La règle n'est pas vraiment écrite, et elle souffre quelques exceptions. En 2006, Jonathan Littell a reçu le Grand prix du roman de l'Académie française et le Goncourt. En 1995, Andreï Makine a cumulé le Goncourt, le Goncourt des Lycéens (ces deux-là, partant de la même sélection, ont souvent donné l'occasion à un livre de cumuler) et, plus étonnant, le Médicis.
Les trois romans qui sont encore retenus pour le Grand prix du roman de l'Académie française 2012 ne seront donc peut-être pas exclu des débats à venir dans la semaine du 5 novembre, quand se suivront le Femina, le Médicis, le Goncourt et le Renaudot - pour ne parler que des plus importants. La remarque n'est pas anodine quand on sait que La vérité sur l'affaire Harry Quebert, de Joël Dicker, et Le sermon sur la chute de Rome, de Jérôme Ferrari, deux des meilleurs ouvrages de cette rentrée, restent convoités par d'autres jurys. Mon préféré est le roman de Joël Dicker, mais celui de Jérôme Ferrari n'est pas loin de le valoir. Tandis que Partages, de Gwenaëlle Aubry, pour n'être pas sans qualités, me semble inférieur à ces deux-là.
Faites vos jeux. J'y reviendrai, bien entendu.
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