C'est toute une histoire, dont je ne connais pas vraiment les tenants et les aboutissants - ceux-ci ne m'intéressent d'ailleurs pas trop, je dois l'avouer. Mais les manuscrits de Kafka qui atterrissent à la Bibliothèque nationale d’Israël, cela me fait frétiller. J'ai cru lire quelque part que cela représentait vraiment des gros tas de papier dont la valeur marchande est évidemment immense - mais vous aurez deviné que ce n'est pas cela qui excite mon imagination.
En revanche, faites un petit effort pour rêver, comme je le fais depuis quelques jours, à l'hypothétique masse d'inédits que les chercheurs vont trouver là-dedans et qui feront leur bonheur avant de faire le nôtre, quand ils les auront publiés. Bien sûr, il faudra du temps avant d'y avoir accès et peut-être, après tout, Max Brod a-t-il vraiment édité le meilleur pour ne laisser que des textes mineurs.
Mais un texte de Kafka, même mineur, je sais que je me jetterais dessus comme sur un verre d'eau après trois jours dans le désert. Souvenez-vous...
En se réveillant un matin après des rêves agités, Gregor Samsa se retrouva, dans son lit, métamorphosé en un monstrueux insecte. Il était sur le dos, un dos aussi dur qu’une carapace, et, en relevant un peu la tête, il vit, bombé, brun, cloisonné par des arceaux plus rigides, son abdomen sur le haut duquel la couverture, prête à glisser tout à fait, ne tenait plus qu’à peine. Ses nombreuses pattes, lamentablement grêles par comparaison avec la corpulence qu’il avait par ailleurs, grouillaient désespérément sous ses yeux.
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