Parfois, je me fatigue de cette expression avec laquelle on nous bassine les oreilles jusqu'à ce qu'elle perde tout son sens: l'exception culturelle française. Bon, c'est vrai, les Français ne font rien comme les autres, c'est d'ailleurs bien pour cela qu'ils nous énervent et qu'on les aime bien - les deux sentiments contradictoires dans le même élan, oui, oui...
Pour ne parler que de littérature, ce qui à l'évidence me touche le plus, la rentrée est en effet un phénomène assez peu répandu dans le monde (encore qu'il faudrait aller voir un peu partout et ne pas se contenter d'idées reçues, je ne m'avancerai donc pas plus loin). Mais il y a des prix littéraires un peu partout et cette saison semble propice aux récompenses bien au-delà de l'Hexagone.
J'en veux pour preuve la remise des National Book Awards aux États-Unis, le 14 novembre. Et, comme en France, des sélections sont publiées. Dans quatre catégories: fiction, non fiction, poésie et essai. Dans le jury du roman, le seul dont je vais vous dire un mot, la présidente est Lorrie Moore. Le très sympathique (je le dis pour l'avoir rencontré à Saint-Malo) Dinaw Mengestu fait partie de ce jury, avec Stacey D’Erasmo et Janet Peery que je connais... euh... je vais dire: moins. Les sélectionnés ne sont pas tous des inconnus non plus, puisqu'ils ont souvent été traduits en français:
- Junot Díaz, This Is How You Lose Her (Riverhead)
- Dave Eggers, A Hologram for the King (McSweeney’s)
- Louise Erdrich, The Round House (Harper)
- Ben Fountain, Billy Lynn’s Long Halftime Walk (Ecco)
- Kevin Powers, The Yellow Birds (Little, Brown)
Le dernier cité semble être la seule exception, je ne lui trouve aucun livre publié chez nous. Cela devrait donner des idées à des traducteurs et à des éditeurs, si ce n'était déjà en route quelque part...
Pour les autres catégories, je vous renvoie à l'ensemble des sélections dans Publishers Weekly.
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