Mais qu'ont-ils donc depuis hier, ces jurys? Après le Renaudot, c'est le Décembre qui m'est passé sous le nez - ou plutôt, je suis passé à côté de sa lecture. Au lieu de l'excellent Haute époque, de Jean-Yves Lacroix (deux voix au premier tour), c'est le peut-être très bon La réforme de l'Opéra de Pékin, de Maël Renouard, qui vient de recevoir le Prix Décembre (avec une majorité immédiate de huit voix - je note que Yann Moix, malgré son Renaudot d'hier, au aussi reçu deux voix, des distraits, probablement). Un inédit publié au format de poche, il faut le signaler.
Avec quelques lignes de présentation:
J'avais vu tant d'hommes célébrés puis déchus, et tant d'hommes déchus puis réhabilités, que j'ai longtemps gardé l'espoir d'être un jour tenu pour digne de l'histoire de notre pays. La roue avait tourné, elle tournerait. Je n'aurais sans doute plus été là pour le voir. Je me récitais la phrase que jetaient par défi les condamnés à mort, sur l'échafaud: "Dans vingt ans, je serai à nouveau un beau jeune homme, un brave..."
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