Vers la délivrance de Lille
(De
l’envoyé spécial du Petit Journal.)
Front des Flandres,
15 octobre.
La qualité des
coups que nous frappons est telle, que dans la journée qui suit, ils rendent
leur plein résultat. Hier, nous attaquions dans les Flandres, aujourd’hui
l’ébranlement se produit dans la poche de Lille. C’est la chute de Douai que
nous guettions et voilà que Douai est sur le point de céder le pas à Lille,
Lille, où les Allemands, suivant leur habitude, ont enlevé les hommes de 15 à 60 ans
et où il ne reste que les femmes et les vieillards. Cela ne veut pas dire que
Douai demeurera en arrière.
L’armée alliée
des Flandres erre ce soir au-dessus de Courtrai et a coupé la route
Bruges-Courtrai. Nous avons pris Menin, traversé la Lys. C’était l’épée
suspendue sur la tête des Allemands du secteur de Lille, aussi décollent-ils.
Devant la cinquième armée britannique, ils accentuent leur retraite. Ils en ont
confié la bonne ordonnance à leurs mitrailleurs, mais les Anglais les tuent et
passent. Hurrah !!!
Le Petit Journal, 16 octobre 1918.
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