Maximilien, 41 ans, est à Cancun. Seul, alors que Virginie
aurait dû l’accompagner. Elle l’aurait fait s’il n’avait pas couché avec une
strip-teaseuse lors d’un déplacement au Festival de Limoges où il a reçu le
prix Léo-Malet du meilleur scénario de téléfilm policier. Vacant plus encore
qu’en vacances, Maximilien rencontre Pom, une ex par ailleurs ex-amie de
Virginie. Elle n’est pas seule, son mari l’accompagne. Mais il est resté dans
sa chambre pour lire ses emails et ne les rejoindra que plus tard pour aller
manger, après qu’ils ont déjà bu quelques verres et que Maximilien a été engagé
comme traducteur par un Américain. L’ivresse aidant, l’occasion faisant le
larron, Pom et Maximilien se retrouvent dans les toilettes pour un petit coup
vite fait, histoire de ranimer des souvenirs.
Alcool, sexe, exotisme, sur quelle pente Patrick Besson nous
entraîne-t-il dans Puta madre, servi par son habituelle écriture décontractée et son art de
faire surgir les situations incongrues comme si elles appartenaient
naturellement à sa vie quotidienne ? Mais nous n’en sommes qu’au début et
les vrais ennuis vont commencer, sur un rythme soutenu qui entraîne Maximilien
– le prénom, celui d’un empereur, n’est pas facile à porter au Mexique – dans
d’improbables aventures. Il ne comprend pas grand-chose à ce qui lui arrive,
sinon qu’il est manipulé et se laisse faire. Tout cela va trop loin, bien sûr,
mais on y va comme on boit trop de tequila, et tant pis pour ce qui arrivera.
En guise de conclusion, cette affirmation qui est, en
réalité une énigme – ou une clé : « Les
criminels sont des poètes, car les poètes sont des criminels. Où Maximilien
avait-il lu cette phrase ? Chez un écrivain mexicain. Ou espagnol.
Peut-être pendant la partie de l’année où il avait vécu à Barcelone :
1991. »
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