Combien sont-ils de libraires français à ouvrir le dimanche? C'est aujourd'hui, en tout cas, que le taux de TVA appliqué au livre passe de 5,5 à 7 %. Un enjeu électoral? J'aimerais bien, mais... Les choses seront plus faciles avec les nouveautés, puisque le prix de vente est fixé en tenant compte de la hausse de la TVA. Pour les trois ouvrages que j'ai sélectionnés dans les parutions de la semaine, comme pour les autres.
Chatwin était un écrivain-voyageur que le nomadisme passionnait.
Embauché en 1958 par Sotheby et surnommé «l'œil», il devient très vite
un expert de l'impressionnisme et de l'art moderne. Puis il part faire
des études d'archéologie au Soudan et décide de visiter la Patagonie. La
vie de Bruce Chatwin est un art de vivre, toujours à la recherche de
l'exotisme et de l'inattendu. Ces lettres, postées des quatre coins du
monde et très habilement mêlées aux commentaires biographiques de
Nicholas Shakespeare et aux précisions d'Elisabeth, nous éclairent tant
sur sa vie que sur la gestation de son œuvre. Son éditeur, avec un tel
bourlingueur, n'avait d'autre choix que de lui demander de lui parler de
ses projets par lettres. Avec ses amis aussi, il partageait ses idées
de livres, mais il aimait également leur faire savoir qu'il était à
Bahia, au marché d'Hérat, à Cotonou, qu'il profitait du soleil des
Caraïbes chez Jasper Jones, qu'il fréquentait les grands de ce monde,
ceux qui avaient un château, une villa...
Bruce Chatwin est né en 1940 près de Sheffield et mort début 1989 à
Nice. On lui doit des ouvrages atypiques. Elisabeth Chatwin, sa femme,
élève des moutons près d'Oxford. Elle a rencontré son mari en 1961 chez
Sotheby, et leur couple, en dehors d'une rupture dans les années 1980, a
résisté à la bisexualité de l'écrivain.
Nicholas Shakespeare est l'auteur d'un roman, Héritage (Grasset, 2011) et d'une excellente biographie de Bruce Chatwin.
Nicholas Shakespeare est l'auteur d'un roman, Héritage (Grasset, 2011) et d'une excellente biographie de Bruce Chatwin.
«Dans la Chine traditionnelle, les lettrés, les poètes et les artistes avaient l’habitude de donner des noms évocateurs ou inspirés à leurs résidences, ermitages, studios ou ateliers. En fait, quelquefois ils ne possédaient pas de résidence, ni d’ermitage, studio ou atelier – et parfois, pas même un toit au-dessus de leur tête – mais l’existence ou la non-existence d’un support matériel pour un Nom est une question dont nul d’entre eux ne se serait jamais fort préoccupé. Et on peut d’ailleurs se demander si l’une des plus profondes séductions de la culture chinoise ne réside pas précisément dans cette puissante vertu dont elle investit l’Écrit. Ce n’est pas une idée abstraite que j’avance ici mais une réalité vivante.» ... [Extrait de la première page.]
Simon Leys est né avec Les habits neufs du président Mao :
chronique de la révolution culturelle (1971). Le style de combat du
livre ne doit pas masquer qu'il s'agit essentiellement d'un travail de
recherche et d'analyse politique dont les jugements, qui firent scandale
à l'époque, furent entièrement confirmés par les événements qui
suivirent l'ère maoïste. Récit personnel d'un séjour en Chine, Ombres chinoises
(1974) est une dénonciation du mensonge maoïste et de la complicité de
ses thuriféraires occidentaux. Traduit en neuf langues et couronné de
nombreux prix, Ombres chinoises devait consacrer la réputation internationale de son auteur. [Extrait de la notice biographique de l'Académie royale belge de langue et de littérature françaises.]
Années 1950. Dans une bourgade du
Norrland, Hans Olofson, adolescent élevé par un père rustre et
alcoolique, perd ses deux seuls vrais amis. Bouleversé, Hans décide de
réaliser le rêve de l’un d’eux: aller en Zambie, sur les traces d’un
missionnaire suédois.
1969. L’Afrique
le fascine et l’effraie. Dans la jeune république indépendante de Zambie
en proie à la violence, Hans rencontre des colonisateurs emprisonnés
dans leur racisme, et des Noirs obéissants qui cultivent la haine des
Blancs. Hans accepte d’aider une Anglaise à diriger sa ferme de
production d’œufs, puis reprend l’exploitation à son compte. Espérant
ainsi échapper à l’engrenage de la violence raciale, il tente alors de
mettre en application ses idéaux de justice sociale et humaine.
L’Œil du léopard, publié en 1990 en Suède, s’ajoute à la liste des romans sur l’Afrique (tels Comédia infantil, Le Fils du vent et Le Cerveau de Kennedy) de cet écrivain engagé qu’est Henning Mankell, qui partage sa vie entre la Suède et le Mozambique.
Henning Mankell est
né en 1948. Son œuvre a été couronnée par de nombreux prix littéraires.
Outre la célèbre «série Wallander», il est l'auteur de romans ayant
trait à l'Afrique ou à des questions de société, de pièces de théâtre et
d’ouvrages pour la jeunesse.
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