Le prix Jean Giono n'est pas de ceux qui font rêver les libraires, parce que son influence ne suffit pas à convaincre de nombreux lecteurs d'acheter le roman couronné. En revanche, il peut faire rêver un écrivain. Doté de 10.000 € (Pierre Bergé préside - tout s'explique toujours), il représente un beau cadeau pour celui (et non pas celle: pas une seule femme n'a été retenue) qui le reçoit. La première sélection est riche de noms déjà rencontrés ailleurs - dont le jeune Joël Dicker, la valeur suisse montante en cette rentrée, prix littéraire de la vocation Bleustein-Blanchet hier et dont Bernard Pivot pense le plus grand bien (il l'a écrit dans le JDD). Signalons quand même la présence de Jean-Michel Guenassia et de Serge Joncour, jusqu'à présent sélectionnés nulle part ailleurs, et le repêchage de deux romans parus avant l'été, ceux de François Garde (Goncourt du premier roman) et de Gérald Tenenbaum. Suite des festivités (et deuxième sélection) le 4 octobre, conclusion (et annonce du prix) le 16.
- Vassilis Alexakis, L’enfant grec (Stock)
- Patrick Deville, Peste & choléra (Seuil)
- Joël Dicker, La vérité sur l’affaire Harry Quebert (de Fallois)
- Mathias Enard, Rue des voleurs (Actes Sud)
- Jérôme Ferrari, Le sermon sur la chute de Rome (Actes Sud)
- François Garde, Ce qu’il advint du sauvage blanc (Gallimard)
- Jean-Michel Guenassia, La vie rêvée d’Ernesto G. (Albin Michel)
- Serge Joncour, L’amour sans le faire (Flammarion)
- Tierno Monénembo, Le terroriste noir (Seuil)
- Gérald Tenenbaum, L’affinité des traces (Héloïse d’Ormesson)
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